Peinture cloquée, parquet déformé, odeur d’humidité, taches sur les murs ou sur le plafond, autant d’indications qui montrent une fuite d’eau, voire un dégât des eaux. Il est primordial dans ces cas de procéder à une recherche de la fuite afin de limiter au plus vite les dommages. Les techniques utilisées actuellement pour déterminer la source de la fuite sont tout à fait innovantes et ingénieuses, et permettent souvent de réduire l’intervention à une surface très réduite de l’habitation.
Les techniques visuelles
L’inspection thermographique fait partie des procédés les plus simples pour la recherche de fuite d’eau. Le professionnel alimente le circuit de tuyauterie par de l’eau chaude. Il localise ensuite la source de la fuite à l’aide d’une caméra thermique. En effet, la partie qui fuit présentera une signature thermique apparente due à une perte de chaleur anormale, suite à l’évaporation de l’eau à son niveau. Cette différence de température, aussi légère soit-elle, est décelée immédiatement par l’imagerie thermique de la caméra, quel que soit le type de matériau (parquet, pierre, carrelage ou béton).
L’endoscopie consiste à introduire une caméra spéciale au niveau de la tuyauterie pour pouvoir effectuer une inspection canalisation. Il est alors possible de détecter et de localiser de manière précise les éventuels défauts de structures comme les cassures, les fissures, ainsi que les bouchons et les obstructions. La visualisation se fait directement par moniteur, tandis que la localisation s’effectue par réception multidirectionnelle des signaux émis par la tête de la caméra tuyauterie. Cette technique peut être utilisée sur les canalisations domestiques, les conduites d’eau pluviale et les canalisations d’assainissement, ayant entre 3,2 cm et 15 cm de diamètre. Vous pouvez visiter www.canalisationinspection.com pour davantage de détails.
La technique acoustique
La détection acoustique repose sur l’emploi de l’ultrason ou de l’électroacoustique. Pour pouvoir localiser la fuite, le professionnel s’équipe alors d’un micro spécial et d’un casque d’écoute, puis scanne une zone précise de l’habitation. Comme l’eau émet des vibrations bien définies lorsqu’elle se diffuse à travers un point de sortie, il est alors possible pour le technicien de localiser précisément la fuite. Cette technique est particulièrement adaptée aux canalisations enterrées, et reste efficace quelle que soit la nature de la tuyauterie (PVC, plastique ou métallique). À noter qu’elle nécessite l’utilisation de matériel à la pointe de la technologie, et peut être coûteuse. Toutefois, les résultats sont précis et tout à fait fiables.
La technique des traceurs
Le gaz traceur permet de mettre à l’épreuve l’étanchéité des installations de chauffage, des réseaux de distribution ou des conduites d’eau et de gaz. Le gaz injecté par pression est inodore, incolore, non-toxique, et est constitué d’un mélange stable de 95 % d’azote et de 5 % d’hydrogène. L’hydrogène étant la plus petite des molécules existantes, il peut donc traverser la plupart des matériaux de construction, qui sont pour leur part souvent poreux (béton, plâtre, carrelage, parquet). L’hydrogène qui s’échappe est alors détecté à travers son point de fuite par un appareil à capteur ultrasensible. Cette technique est particulièrement adaptée pour les tuyaux de petite taille, qui ne conviennent pas à une caméra inspection canalisation.
Les liquides traceurs permettent également de rechercher les fuites d’eau. Ils ont en effet la capacité de colorer l’eau dès que cette dernière entre en contact avec l’air ambiant. On injecte alors une faible concentration de ces traceurs dans la canalisation pour pouvoir situer exactement le point de fuite. Avec la fluorescéine, l’eau vire au vert-jaune, tandis qu’avec la Rhodamine B, elle prend une couleur pastel. À noter que la fluorescéine et la rhodamine B ne sont pas toxiques, et n’ont aucun effet sur l’environnement.
